25 août 2015

| LECTURE OBLIGATOIRE | Un pedigree - Patrick Modiano


Résumé : « J'écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n'était pas la mienne. Les événements que j'évoquerai jusqu'à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence - ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie. » P.M.


Cette chronique sera extrêmement courte, ce ne sera même pas à proprement parler une "chronique". 


Un pedigree faisait donc partie de mes lectures obligatoires puisque Patrick Modiano était dans la liste des auteurs ultra-contemporains au choix. En lisant le résumé, je me suis dit "Tiens, ça va être assez mélancolique, peut-être une enfance difficile ou autre qui laisserait cette impression." puis j'ai vu dans les premières lignes les mots "Juif" et d'autres dans ce genre-là. A cet instant, j'ai plutôt pensé "Peut-être que sa famille s'est faite raflée, qu'il a vécu sans parents" etc. 

J'ai donc commencé ma lecture sans trop savoir dans quoi je me lançais, mais quelle ne fut pas ma surprise quand au bout de vingt pages, tout ce qu'on avait pu apprendre sur l'auteur était une succession de lieux, de dates et de noms de personnes ayant existé à une certaine époque (lointaine) ? Et c'est tout. Il n'y a rien d'autre. Aucune émotion, aucun sentiment, aucune réflexion livrée aux lecteurs. Et c'est là que la quatrième de couverture a pris tout son sens. En effet, ce livre est écrit comme un CV. On a une date, un événement (résumé en deux lignes maximum), les personnes présentes et le lieu. 


Lorsque j'ai atteint les cinquante pages, j'étais lessivée par ma lecture. Ma lecture des vingt premières pages des Mémoires de Charles de Gaulle (que j'aurais dû lire pour le BAC) m'est revenue en tête, et j'ai tout bonnement abandonné cette lecture. Ma libraire m'a ensuite expliqué que tous les écrits de Patrick Modiano était de ce genre-là, qu'il se cherchait continuellement une identité dans ses oeuvres. 

Malheureusement, c'est donc un échec total pour moi, malgré le Prix Nobel de Littérature qu'il a reçu en 2014. Mon aventure avec cet auteur aura été de courte durée, et je ne pense pas la réitérer avec une autre oeuvre.

Ma note : *

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